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Qualité de l'air

Impact sur la santé : les principaux polluants et leur saisonnalité

On estime que l’exposition à la pollution atmosphérique entraîne sept millions de décès prématurés dans le monde, et la perte de millions d’années de vie en bonne santé chaque année. En termes de charge de morbidité, la pollution atmosphérique est comparable à d’autres facteurs de risque importants pour la santé dans le monde, tels que la mauvaise alimentation et le tabagisme.

  • Chez l’enfant, la pollution atmosphérique pourrait même entraver le développement des poumons, limiter la fonction pulmonaire, provoquer des infections respiratoires et aggraver ou rendre les crises d'asthmes plus fréquentes. 

  • Chez l’adulte, les cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus courantes de décès prématuré attribuables à la pollution de l’air extérieur, et de nouvelles données montrent également que celle-ci peut aussi être à l’origine du diabète et de maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, Sclérose en Plaques).

La qualité de l'air en Suisse s'améliore régulièrement depuis le milieu des années 1980. Néanmoins, les concentrations d'ozone (O3) dépassent les valeurs limites d'immission sur de vastes étendues, celles des particules PM10 et PM2.5 en plusieurs endroits, et celles du dioxyde d'azote (NO2) en certains endroits proches du trafic routier. L'ammoniac (NH3) pollue également l'environnement dans une mesure qui dépasse largement les valeurs des charges critiques. L’OFEV préconise des mesures durables pour réduire les précurseurs de l’ozone (oxydes d’azote et composés organiques volatils).

 

L'hiver: les poussières fines ou particules fines

La pollution atmosphérique par de minuscules particules de poussière (PM10 et PM2.5) a un impact important sur la santé humaine et constitue un défi pour la politique suisse de lutte contre la pollution de l’air. En particulier en hiver, des niveaux élevés de particules peuvent se produire dans des conditions météorologiques où le renouvellement de l'air est faible. 


L'été: l'Ozone crée un smog estival

En haute altitude, l'ozone protège des rayons UV, mais à basse altitude ce polluant irrite les yeux et les voies respiratoires. 

  • Le fort ensoleillement, l’absence de vents en période estivale (mais aussi en hiver) entraînent une augmentation de la concentration d’ozone. 
  • La foudre et les éclairs (électricité naturelle dans l'air) créent de l'ozone à partir de molécules d'oxygène (par électrolyse).  
  • L’ozone peut se former à partir des transformations chimiques des oxydes d’azote (incendies, combustion des déchets) et des composés organiques volatils (trafic routier)Il faut savoir que les véhicules électriques rejettent de l'ozone dans l'atmosphère. 

Par ailleurs, l'ozone est un polluant à longue durée de vie, qui peut voyager sur de très longues distances.  Les mesures de gestion prises dans un pays et dans une ville, peuvent s’avérer insuffisantes ou inopérantes si ces actions restent isolées géographiquement. Il est admis qu’une maîtrise efficace des niveaux d’ozone requiert une approche globale et nécessite une coordination internationale, allant même au-delà du cadre européen.

 

Les oxydes d'azote (NOx) et les composés organiques volatiles (COV)

Des charges élevées en composés azotés provoquent une surfertilisation qui affecte un grand nombre d’écosystèmes sensibles à l’azote. Près de deux tiers des dépôts azotés proviennent des émissions d’ammoniac de l’agriculture et un tiers des oxydes d’azote dus aux processus de combustion. Les NOx et les COV sont principalement émis par le trafic routier et les activités industrielles. Avec la baisse des émissions établies et à venir dans ces secteurs, d’autres sources peuvent jouer un rôle de plus en plus important, par exemple les émissions de COV par les activités domestiques (produits ménagers notamment). Le couvert végétal est aussi une source naturelle de COV, plus ou moins importante selon les essences et les conditions météorologiques. 

 

Le méthane (COV)

Le méthane est un composé organique volatil précurseur de l’ozone, particulièrement réactif et un gaz à effet de serre de durée de vie dite « intermédiaire » (de l’ordre de la dizaine d’années). Ainsi, il participe activement au maintien des concentrations d’ozone de fond à un niveau élevé et fait aujourd’hui l’objet d’une attention particulière dans les négociations internationales visant à réduire les émissions des polluants atmosphériques, et en particulier les précurseurs de l’ozone.

 

Que faire?

Evidemment, nos dirigeants sont préoccupés par la réduction de la pollution atmosphérique, mais que faire au niveau individuel:

  1. A la maison, il ne faut pas oublier de renoncer à l'usage de produits ménagers dangereux pour l'environnement, qui sont aussi responsables des aérosols nocifs dans votre atmosphère personnelle.  
  2. En plus des économies d'énergie et des sources d'énergie verte en développement, il faut penser à (re)planter: des arbres, des points de verdure, comme des jardins, y compris sur les balcons. 
  3. L'ozone est soluble dans l'eau. Il est donc intéressant pour les personnes sensibles d'utiliser un humidificateur, ou même un purificateur d'air (aux normes de consommation d'énergie).
NB: La végétation et la reforestation devraient également devenir une affaire d'Etat, et pas seulement relever de l'effort individuel. Il n'est pas juste d'exiger des efforts toujours des mêmes pays - qui d'ailleurs s'y soustraient volontiers, en relevant d'autres régions de toute responsabilité sur le climat à l'échelle mondiale.