Autisme: régime alimentaire

 Régime « plus blanc que blanc » 

le cauchemard des parents

Les enfants autistes présentent des troubles de l’alimentation en lien avec une rigidité alimentaire, qui peut conduire à la malnutrition. Les observations sont complexes : hyposensibilité de la bouche, absence de sentiment de satiété, difficulté à goûter de nouveaux aliments, dégoût face à la texture, l’odeur ou la couleur. Il n’est donc pas très étonnant que les aliments blancs retiennent un peu plus leur attention. La couleur blanche rend plus visible les impuretés, et le goût des aliments blancs est peu prononcé ou neutre, dans la plupart des cas. Riz blanc, pain de mie blanc, laitages neutres (fromages blancs), le tour est vite fait !

Si votre enfant est « raciste des aliments », je vous propose ici une liste un peu plus variée d’aliments, qui vous permettra, je l’espère, d’y trouver des idées pour enrichir le régime de votre enfant, tout en conservant l’exigence minimale du « blanc, plus blanc que blanc ».

Apprenez à relativiser : les aliments blancs sont bien plus nombreux que les aliments bleus !

Le but du jeu sera alors de les faire varier au maximum :

~      tout d’abord, afin d’en tirer un maximum de nutriments

~      mais aussi pour limiter les carences en attendant une rééducation complète

~      et enfin pour proposer un maximum d’aliments, qui ne seront pas « sources de stress »

 

La rééducation alimentaire est un parcours fastidieux, qui peut s’avérer plus ou moins difficile, avec des moments de doute, et de découragement, comme toute autre forme de « rééducation », d’ailleurs. Elle peut être vécue comme une torture. Ainsi, tout effort allant dans le sens du réconfort et de l’apaisement sera bienvenu durant cette transition.

 

Les techniques

En premier lieu, n’oubliez jamais que la suspicion est totale : évitez de mélanger les aliments, dans vos préparations ou dans l’assiette.

Pour conserver la couleur d’un aliment, il faut parfois veiller à le consommer cru.

Pour la mettre en évidence, en ne conservant que le blanc de la chair, il faut parfois l’éplucher (radis).

Notez encore que l’aliment blanc n’est pas toujours laiteux, sa couleur peut varier du translucide au vert pâle en passant par le jaune clair ou le rosé.

Langsam! Mettez toutes les chances de votre côté ! Avancez prudemment !

Vous aurez droit à l’erreur, mais sachez que vous ne pourrez peut-être plus en faire un « aliment de réconfort », une fois la mauvaise expérience vécue. Le deuxième essai est toujours possible…

N’oubliez pas de noter les préférences de votre enfant, notamment sur les textures, qui restent le plus simple à transformer ou modifier. Le goût et l’odeur vous donneront certainement plus de fil à retordre.

 

Les eaux de boisson

Evidemment, les aliments blancs, dans la limite des restrictions de l’enfant, ne permettent pas de couvrir tous les besoins nutritionnels. Les eaux minérales représentent une bonne source d’apports complémentaires en sels minéraux. Elles peuvent aussi être aromatisées soit avec des jus clairs fortement dilués, soit par infusion (à froid ou à chaud) d’un fruit ou d’un légume ou d’une plante aromatique qu’on prendra soin de retirer avant de le mettre en bouteille. Par exemple, l’eau de conserve de pois chiche est translucide, assez neutre en goût, et contient de précieux nutriments. Il peut être intéressant de la diluer dans de l’eau, tout en l’’additionnant de miel ou de sirop d’agave, pour en atténuer le goût, et tirer tous les bienfaits. 

 

 Bonne chance!

Par Mel Carroz